Le mal d’altitude: ce qu’il faut savoir

L’Équateur est un pays aux reliefs spectaculaires : montagnes andines, volcans majestueux, villes perchées à plus de 2 800 mètres… Mais qui dit altitude, dit aussi risque de mal des montagnes pour les voyageurs non acclimatés. Voici un guide complet pour comprendre, prévenir et gérer le mal d’altitude lors de votre séjour.

📍 Qu’est-ce que le mal d’altitude ?

Le mal aigu des montagnes (MAM), ou soroche en Amérique du Sud, est une réaction du corps à une baisse de la pression atmosphérique en altitude, ce qui réduit la quantité d’oxygène disponible. Cela peut survenir à partir de 2 500 mètres chez certaines personnes, parfois même plus bas si la montée est brutale.

😵 Symptômes fréquents

Les symptômes apparaissent généralement dans les premières 6 à 24 heures après l’arrivée en altitude :

Maux de tête
Nausées, perte d’appétit
Fatigue inhabituelle
Difficultés à dormir
Étourdissements
Essoufflement à l’effort
Diarhée
Palpitations ou sensation d’oppression

La plupart des cas restent bénins et disparaissent en un à deux jours avec du repos et de l’hydratation. Ne vous stressez pas, cela ne fait qu’amplifier les symptômes.

🚨 Les formes graves (rares mais sérieuses)

Dans de rares cas, le mal d’altitude (activités d’andinisme) peut évoluer en :

Œdème cérébral de haute altitude (HACE) : confusion, perte d’équilibre, somnolence anormale
Œdème pulmonaire de haute altitude (HAPE) : toux, respiration difficile, cyanose (lèvres bleues)

➡️ Ces situations sont des urgences médicales nécessitant une descente immédiate et une prise en charge.

🧬 Une spécificité en Équateur : l’effet de l’équateur géographique

L’Équateur est l’un des rares pays du monde où l’on peut passer rapidement du niveau de la mer à plus de 4 000 m d’altitude. De plus, en raison de sa position sur la ligne équatoriale, la concentration en oxygène y est légèrement plus élevée qu’à la même altitude dans d’autres régions du monde.

🔬 En effet, la pression atmosphérique diminue un peu moins vite à l’équateur qu’aux pôles, ce qui signifie qu’à 3 000 m, on y trouve un peu plus d’oxygène que dans l’Himalaya ou les Alpes à altitude équivalente. C’est un avantage pour l’acclimatation !

Si vous avez eu une mauvaise expérience dans les Alpes, l’Himalaya ou le Pérou, cela ne veut pas dire que vous le vivrez de la même façon en Equateur. Privilégiez une montée en altitude douce avec acclimatation.

📌 Altitudes courantes en Équateur

Lieu	Altitude
Quito	2 850 m
Cuenca	2 560 m
Cotopaxi (refuge José Rivas)	4 864 m
Chimborazo (premier refuge)	4 850 m
Quilotoa	3 900 m
Baños	1 800 m
Galápagos / côte pacifique	niveau de la mer

✅ Comment prévenir le mal d’altitude ?

Voici quelques conseils simples et efficaces :

Prenez le temps de vous acclimater : évitez les montées brusques depuis la mer vers les hauts plateaux sans transition.
Reposez-vous les premiers jours à Quito (2 nuits)
Buvez beaucoup d’eau, par petites gorgées régulières (et évitez l’alcool durant les premiers jours).
Mangez léger mais régulièrement.
Évitez les efforts physiques importants dès l’arrivée en altitude.
Infusions de coca ou maté : populaires localement, elles peuvent aider à soulager les symptômes légers.

💊 En pharmacie, des comprimés comme l’acétazolamide (Diamox) peuvent être prescrits à titre préventif, mais demandez toujours l’avis d’un médecin avant de partir.

🧭 Que faire en cas de symptômes ?

Ralentissez vos activités.
Hydratez-vous, reposez-vous et évitez les mouvements brusques.
Si les symptômes persistent ou s’aggravent, descendez de quelques centaines de mètres.
Consultez un professionnel de santé ou demandez conseil à votre hébergeur ou guide local.

✨ En résumé

Le mal d’altitude n’est pas une fatalité, et la plupart des voyageurs en Équateur s’adaptent très bien. En étant à l’écoute de votre corps, en montant progressivement et en adoptant quelques précautions simples, vous profiterez pleinement des sommets andins, des cratères mythiques et des paysages à couper le souffle… dans tous les sens du terme 😉Il est possible d’acheter de petites bouteilles d’oxygène.